Par Guillaume Parent
Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous quelques réflexions concernant la prestation canadienne pour les personnes handicapées (PCPH), dont le directeur parlementaire au budget a récemment présenté des scénarios sérieusement élaborés.
Tout d’abord, saluons cette initiative qui met en lumière l’impact que les décisions gouvernementales peuvent avoir sur la vie de nos concitoyen.ne.s en situation de handicap. Les chiffres impressionnants, variant de 3 à 22 milliards de dollars par an, nous rappellent à quel point les choix réglementaires peuvent façonner notre société. Cependant, ne soyons pas découragé.e.s par ces chiffres colossaux au premier abord.
Pensons à l’opportunité unique que représente cette prestation pour renforcer notre plan national de lutte contre la pauvreté. Selon le recensement de 2017, près de 40% des personnes vivant sous le seuil de la pauvreté se déclarent en situation de handicap. Investir dans cette prestation, c’est investir dans l’inclusion, la dignité et l’autonomie d’une population qui n’a pas choisi de vivre avec des défis de santé.
Certes, les scénarios présentés se concentrent sur les dépenses directes à court terme, mais gardons à l’esprit qu’ils ne nous montrent qu’un côté de l’histoire. Il serait important de connaître les projections à long terme sur les bénéfices socio-économiques que cette mesure pourrait apporter. Comprendre comment elle contribuera à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la vie de nos concitoyen.ne.s en situation de handicap est essentiel pour saisir pleinement son impact positif.
Parlons maintenant des scénarios 2 et 3, qui, soyons honnêtes, nous laissent perplexes. Ils semblent ignorer les coûts supplémentaires liés à la vie quotidienne avec un handicap. En vertu de l’article 11.1.1.a et b de la Loi, ces scénarios semblent en contradiction avec les principes fondamentaux. Par conséquent, nous vous invitons à revoir ces scénarios afin de garantir leur conformité avec la loi.
De plus, il est crucial de souligner que la loi (article 11.1.1.c) stipule que le règlement doit prendre en compte les difficultés rencontrées par les personnes handicapées à gagner un revenu d’emploi. Dans ce contexte, le crédit d’impôts pour personne handicapée (CIPH), en ne reconnaissant pas les contraintes sévères et permanentes à occuper un emploi, ne peut être utilisé comme seul critère d’admissibilité à la PCPH.
J’en profite pour rappeler à tous et à toutes que le gouvernement est présentement en mode consultation. En effet, jusqu’au 21 décembre 2023, la population est invitée à se prononcer, via le web, sur la création du règlement qui balisera cette mesure historique.
En conclusion, je vous invite à soutenir cette initiative positive tout en exprimant notre espoir que nos suggestions constructives seront prises en compte. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que cette prestation canadienne pour les personnes handicapées soit un exemple brillant de justice sociale et d’inclusion.
Avec tout mon optimisme,